L'énergie
Que serait notre société sans électricité ? Notre mode de vie dépend de plus en plus de cette énergie. Elle a l’avantage de pouvoir être produite à partir de ressources renouvelables : le soleil, le vent, la géothermie, la marée, les barrages… En revanche, elle est difficilement stockable (même si les piles à hydrogène esquissent de nouvelles perspectives) et requière pour être transportée des réseaux électriques qui nécessitent des aménagements lourds lorsqu’ils sont enterrés, disgracieux et potentiellement dangereux quand ils sont aériens.
Nous restons aussi fortement dépendants des énergies fossiles dont les réserves arrivent à leur terme. Malgré leur coût et les pollutions qu’elles engendrent, beaucoup continuent à les privilégier dans une vision dictée par le profit à court terme. Pétrole et gaz naturel restent encore la norme pour le chauffage et le transport.
Face au réchauffement climatique, lié en grande partie à la consommation d’énergies fossiles, la France s’est fixée des objectifs de réduction de consommation énergétique et la substitution des énergies fossiles et de la production d’électricité d’origine nucléaire par des énergies renouvelables. Cela se traduit par le développement de l’installation de panneaux solaires, d’unités de méthanisation pour produire du biogaz et du compost à partir des déchets organiques produits par les ménages, les agriculteurs ou les industriels…
L’énergie la moins chère et la moins impactante pour l’environnement est bien sûre celle que l’on ne consomme pas. Ainsi, isoler les habitations, les bâtiments administratifs et d’entreprise, privilégier les déplacements non motorisés, les transports en commun, le co-voiturage… sont autant d’actions en faveur du climat et de la réduction de nos factures d’énergie.
Oikéo a participé à l’accompagnement de la maîtrise d’ouvrage pour l’élaboration du Plan Climat Nord-Pas de Calais en organisant et animant les ateliers d’échange entre tous les acteurs régionaux et en coordonnant et co-rédigeant l’état des lieux du Plan.
Economies d’énergie
Depuis les premières crises pétrolières, la France a mené régulièrement des campagnes en faveur des économies d’énergie. Ainsi depuis 2006, les messages publicitaires des entreprises du secteur de l’énergie doivent toutes intégrer la mention « L’énergie est notre avenir, économisons-la ! ».
Avec les Grenelles de l’environnement en 2009 et 2010 puis la loi sur la transition énergétique pour une croissance verte en 2015, ont été fixés des objectifs de réduction de notre consommation énergétique :
↓ Diminuer de 40% les émissions de gaz à effet serre en 2030 par rapport à 1990.
↓ Diminuer de 30% de consommation d’énergie fossiles en 2030 par rapport à 2012.
↑ Porter la part des énergies renouvelable à 32% de la consommation finale d’énergie en 2030 et à 40% de la production d’électricité.
↓ Réduire la consommation énergétique finale de 50% en 2050 par rapport à 2012.
↓ Réduire de 50% les déchets mis en décharge à l’horizon 2025.
↓ Diversifier la production d’électricité et baisser de 50% la part du nucléaire à l’horizon 25%
Réduire notre consommation d’énergie répond à de multiples enjeux : cela limite notre dépendance énergétique vis-à-vis d’autres pays et peut rendre notre économie plus compétitive, cela dégage des moyens financiers pour investir dans d’autres actions en faveur du développement durable, cela limite les émissions de polluants atmosphériques ou de déchets difficiles à traiter (ex. Les déchets radioactifs des centrales nucléaires).
Pour réduire sa consommation en énergie : une meilleure isolation de bâtiment permet de garder la chaleur en hiver et la fraîcheur en été ; des gestes aussi simples qu’éteindre systématiquement les lumières derrière soi, les appareils en veille, finissent par faire la différence.
Enfin, les énergies renouvelables permettent de consommer moins d’énergies fossiles.
Energies renouvelables
Les énergies renouvelables proviennent de ressources disponibles dans la nature de façon illimitée : le soleil, le vent, la force des marées, les chutes d’eau, la géothermie, le biogaz… Si elles sont exploitées depuis longtemps (les moulins à eau et les moulins à vent) ou encore les bennes de collecte des déchets à Paris qui étaient électriques au début du XXème Siècle, l’avènement du charbon, du pétrole puis du nucléaire ont mis de côté ces énergies pourtant non polluantes.
Enfin, elles sont mises en avant pour répondre à nos besoins et limiter le changement climatique. Nombreux sont les français qui se sont intéressés au solaire, mais ils n’ont pas trouvé auprès des pouvoirs publics un soutien suffisant pour développer des processus industriels qui ont trouvé preneur dans d’autres pays. Cependant même si l’énergie nucléaire garde une place prépondérante en France, le développement des énergies renouvelables est en bonne voie.
Oikéo a rédigé en 2005 une brochure sur la géothermie en Ile de France à destination des élus pour le compte de l’ADEME Ile de France.
Déplacement
Quel est le principal responsable des émissions de Gaz à effet de serre en France ?
« Les transports sont responsables de plus du quart des émissions nationales de gaz à effet de serre en France en 2007. Les émissions dues aux transports ont augmenté de 19 % entre 1990 et 2007. Cet accroissement s’explique principalement par l’augmentation du trafic routier »*. *source.
Cela concerne bien sûr à la fois les transports des personnes et des marchandises. Les administrations, les collectivités et les entreprises prennent conscience de l’enjeu de la mobilité en proposant à leurs employés des solutions alternatives à la voiture individuelle avec la mise en œuvre de Plans de déplacement. Pour les usagers aussi des solutions alternatives au « tout voiture » se développent avec les aires et les sites internet de covoiturage, la mise à disposition de vélos et le développement de pistes cyclables.
Pour les marchandises, l’objectif est de développer les transports alternatifs à la route pour éviter les files continues de camions comme celles observées sur l’autoroute A1. Ainsi le ferroutage, le transport par péniche (projet de canal Seine Nord par exemple) sont autant d’alternatives pour désencombrer les axes routiers.
Oikéo a rédigé en 2014 le journal de la liaison Roissy Picardie de RRF et les textes de panneaux d’information exposés à la Gare de Roissy à destination des usagers avec Amalgame et Pierre Favier.
A l’échelle individuelle, pour réduire l’impact de ses déplacements, privilégiez les transports en commun, le covoiturage et les moyens de transport qui consomment moins de carburant. Pensez aussi au transport de marchandises en favorisant les producteurs locaux et en évitant d’acheter des biens venant de pays éloignés comme la Chine par exemple.